Conseil municipal

Publié le par DC

A propos du plan de protection de l’Atmosphère pour l’Agglomération de Rouen

(intervention de Hélène Klein groupe communiste au CM du 3 février 2006

ENFIN une application d’une loi votée en 1996 ! un travail sérieux de la commission composée de nombreux acteurs et partenaires vers une politique d’amélioration de la qualité de l’Air.

IL ETAIT TEMPS D’AGIR :des enjeux sanitaires et environnementaux sont en cause 

Rappel : l’étude européenne APHEIS (voir Paris Normandie du 2 novembre 2002)  a montré en octobre 2002 après étude dans 12 pays européens et 28 villes dont Le Havre et Rouen qu’il y avait environ 500 morts par an, prématurés par la pollution en Seine Maritime. L’accord de Kyoto montre l’urgence d’intervenir face au réchauffement de la planète. La question est cruciale pour les conditions de vie actuelles des hommes et des femmes mais aussi pour l’avenir de ce bien commun qu’est notre planète.

Je reprends les axes du PPA : 

 surveiller la qualité de l’air pour contrôler le niveau de la pollution : Nous disons Oui à la priorité de mesure en continu des émissions industrielles afin de savoir les évolutions en temps réel.  

continuer à réduire les émissions génératrices de nuisances : Oui il manque le volet des déplacements et de leur impact sur l’air ; nous sommes d’accord aussi pour dire que le contournement Est aidera mais quelle sera la réponse de l’Etat pour sa réalisation ? On va attendre longtemps encore ? 

MAIS les choix européens, nationaux et locaux de politique des transports préférant le trafic routier au détriment du ferroviaire et du fluvial s’amplifient. Il suffit d’observer les perspectives de Port 2000. Le bulletin de la Chambre de Commerce du mois de janvier 2006 donne des chiffres que nous considérons comme alarmants sur notre département: - 9,1% pour le ferroviaire, entre + 1, 5 % et 8,7% pour le routier entre le comptage des traversées de ponts et passages sur autoroutes. En effet nous vivons dans un monde mondialisé où les êtres et les marchandises circulent de plus en plus loin (près de 80 % des marchandises circulent par la route). Mais plaider pour une diminution du transport routier c’est aussi avoir en tête la sécurité des usagers des transports et la qualité de l’air. Cela implique de faire des choix politiques clairs contraires à la tendance lourde de dumping social qui règne dans le transport routier. Il faut se poser la bonne question : est-ce que la dépense publique pour les transports est une bonne ou une mauvaise chose ? Faisons le nécessaire pour faire vivre le chemin de fer à travers le développement du fret et le ferroutage. 

ET PUIS votre avis qui consiste à dire « mettre en œuvre des mesures de réduction liées au trafic automobile » sans les décliner dans la délibération ne donne pas d’indication sur vos projets ou propositions. En avez-vous ? 

Notre Agglomération s’est dotée et se dote encore d’un réseau de transports collectifs efficaces. Cela lui donne de l’attractivité ; on ne peut que encourager le public à utiliser ce moyen. J’entends ici et là des idées de gratuité pour les retraités, pour tous. Il y a la question du financement de telles propositions. Pour ma part j’aimerai soumettre au débat de ce soir et plus loin à l’Agglo une proposition de gratuité des transports en cas de pic de pollution de l’air. Est-il possible de demander qu’une étude dans ce sens soit faite ? 

Aménager le territoire 

Je ne reviens pas sur les dispositifs tels que le PDU et les  projets en cours dans les différentes collectivités territoriales. Vous le soulignez dans la délibération. Il va de soi que les comportements se modifient en fonction des choix d’aménagement. Certains ont leur contradiction comme la Halte routière où on est amené à élaborer une charte.  MAIS Pour notre ville ne pas choisir de faciliter la circulation automobile, amener les déplacements doux comme le vélo ou la marche à pied sont des priorités que j’ai du mal à percevoir ! Je suis même très critique sur le sujet comme beaucoup de Rouennais. 

Informer le public 

C’est le dernier volet du PPA. On ne peut se contenter du discours qui dit : il faut informer les personnes sensibles en cas de pic de pollution. Je revendique l’accès permanent à l’information autrement que par consultation de sites internet qui diffusent le niveau de qualité de l’air. Je propose donc une information en temps réel de la population avec un appareil qui a été conçu par un partenaire et présenté par Michel Barrier élu communiste, il y a deux semaines au Havre. J’ai apporté l’article qui explique comment à partir des capteurs de la DRIRE et de AIR NORMAND , l’information pourrait être transformée en signal lumineux ou alarme sonore à installer sur des candélabres. Nous pourrions le financer avec la ville et les entreprises reconnues comme polluant. Nous disposerions alors sur la ville non pas de vidéosurveillance mais d’aéro-surveillance faite par les citoyens ! 

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