Communiqué Multiplexes et Docks

Publié le par DC

L'accord de la CDEC sur le projet de centre commercial et de multiplexe des Docks de Rouen est regrettable. Le groupe des élus communistes de Rouen s'oppose depuis le début à ce projet essentiellement financier mené sans concertation et réflexion sur ses incidences pour l'agglomération. Ce projet ne répond pas aux véritables attentes des habitants du secteur Ouest de Rouen et de l'agglomération en matière d'équipements publics et de logements.
Concernant l'ouverture d'un nouveau multiplexe, celle-ci aura des conséquences négatives pour l'animation commerciale et l'attractivité du centre ville qui souffrira de la réduction de l'offre cinématographique qui en résultera avec le risque de fermetures des salles Gaumont République, les menaces sur la pérennité des cinémas Saint Sever et du Melville. Demain le groupe Europalace alliance de Pathé-Gaumont aura le quasi-monopole sur la distribution des films et décidera en fait de l'avenir du cinéma sur l'agglomération. Les élus communistes de Rouen seront vigilants à défendre le maintien d'une offre cinématographique diversifiée dans notre ville et notre agglomération et se félicite du vote négatif du sénateur Maire de Oissel représentant la communauté d'agglomérations sur l'ouverture d'un nouveau multiplexe.

Rouen , 20/10/2005

Publié dans Communiqués

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E
La solution que vous proposez est exactement celle retenue par la mairie de Rouen. Rachat du cinéma de centre ville, garantie sur sa perennité, maintien d'une programmation indépendante et soutien (déjà effectif mais amplifié) au cinéma d'art et d'essai. <br /> Les bonnes idées des opposants d'Amiens sont mises en oeuvre par la ville de Rouen !! Et cela de façon tout à fait spontanée, car cela nous semble logique qu'une collectivité publique soit soucieuse du maintien des équilibres ! Merci d'en informer vos amis communistes de Rouen.
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L
La société Europalaces, en acceptant de construire un multiplexe à Amiens a décidé de ne pas maintenir l’exploitation des deux multi-salles de l’hypercentre. <br /> <br /> <br /> Même si nous apprécions le fait que le multiplexe soit proche du centre et non rejeté à la périphérie, nous pensons que la fermeture totale des salles du Picardy et du Paris est une erreur pour le développement de la diffusion cinématographique à Amiens : <br /> <br /> - La présence de ces salles au cœur des rues commerçantes permettait de toucher un public de passage qui n’ira pas forcément Boulevard de Belfort. <br /> <br /> Par ailleurs, il y avait précédemment douze salles et on n’en comptera pas une de plus alors que quinze salles étaient annoncées au démarrage du projet . <br /> <br /> Malgré l’augmentation du nombre total de places, la diversité des programmes ne profitera d’aucun changement puisqu’il n’y aura pas d’amélioration du potentiel d’offre de films différents. Une capitale régionale qui a l’ambition de se développer encore, et qui plus est, la plus jeune de France, devrait pouvoir disposer d’une vingtaine de salles sans problème.C’est un facteur d’attractivité et de dynamisme <br /> <br /> - Les salles du Paris et du Picardy représentaient aussi un facteur d’animation du cœur de ville, complémentaire de l’activité liée aux commerces. <br /> <br /> Le départ des cinémas risque d’affaiblir la vie et la diversité commerciales. Il n’est que de voir les difficultés de certains commerces implantés de longue date ( librairie, pâtisserie, boucheries...) à se maintenir au centre, phénomène aggravé par la hausse des coûts des pas de porte et du foncier, et la baisse du pouvoir d’achat des ménages. <br /> <br /> Nous proposons que l’on se saisisse de l’incertitude actuelle pour tenter de maintenir au moins un multi-salles sur les deux. <br /> <br /> La Ville d’Amiens peut être à l’initiative puisqu’elle possède le Paris. <br /> <br /> Nous lançons un appel aux exploitants indépendants pour qu’ils examinent la faisabilité d’une reprise en partenariat avec la Ville, la MCA, le Ciné St-Leu, et éventuellement la Région, si l’Orchestre de Picardie souhaite effectivement profiter de l’opportunité sur une partie des locaux. <br /> <br /> Cela permettrait d’offrir une programmation plurielle, des tarifs plus adaptés au pouvoir d’achat du public picard, de soutenir l’animation du cœur de ville. <br /> <br /> En tout état de cause, nous sommes favorables au maintien d’une activité liée à la culture dans la salle qui est propriété de la Ville, et nous profitons de l’occasion pour rappeler qu’Amiens ne dispose d’aucune salle capable d’accueillir dans de bonnes conditions les concerts donnés par les grandes formations musicales nationales et internationales. <br /> jacques Lessard<br /> élu communiste Amiens
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D
Les multiplexes n'ont pas que de bons côtés, ils peuvent avoir des conséquences désastreuses :<br /> <br /> 1- C'est la mort programmée du cinéma français dans les 5, 7 ans qui viennent et ne surnageront que les grosses productions.<br /> C'est ouvrir un boulevard aux Américains qui dans tous les pays ont 80 à 90 % de parts de marché sauf en France.<br /> Les films seront standardisés et fabriqués sur mesure pour la consommation en multiplexe. Le spectateur n'aura plus le choix qu'entre des films préprogrammés et alignés sur le même standard.<br /> Or ce qui a toujours fait la force du cinéma français (le seul a exister encore en Europe), c'est justement sa diversité de production, de distribution, d'exploitation ; c'est le renouvellement incessant des réalisateurs, c'est l'imagination (le contraire de ce qui est programmé) des réalisateurs, des producteurs, distributeurs…<br /> En adoptant d'autres modes de production, distribution, exploitation, ignorant tout un travail de 35 ans initié par Malraux (André Malraux fut ministre des affaires culturelles de 1959 à 1969).<br /> <br /> 2- C'est le renvoi en périphérie du " commerce " de cinéma. C'est donc une désertification du centre ville en semaine en soirée, durant les vacances, les samedi, dimanche après-midi dans la plupart des villes françaises.<br /> <br /> 3- C'est faire en sorte que le spectateur actuel de cinéma ou plutôt futur ne soit plus que consommateur, consommateur de produits de et autour du cinéma. Aller au cinéma reviendra à dire : " on va au multiplexe ". La question du choix ne se posera plus.<br /> On aura acquis un comportement automatique dans lequel le cinéma sera secondaire.<br /> <br /> 4- Ce sera le formatage des têtes à n'aller consommer que dans les multiplexes. Les jeunes de 12/15 ans qui vont aller au multiplexe auront acquis à 20 ans le réflexe comportemental d'aller uniquement dans ce genre d'endroit.<br /> Ils n'auront plus le choix. L'accès pluriculturel sera bouché, fermé. Il ne leur viendra pas à l'idée qu'il existe une façon de regarder, d'avoir un plaisir de cinéma ailleurs, dans des salles de cinéma, humaines, conviviales qui proposent des films, des œuvres cinématographiques et non qui imposent des produits.<br /> D'ailleurs dans 5, 7 ans il n'y aura plus de production, distribution, exploitation de films indépendants. Les " gros " auront " nettoyé le marché ".<br /> <br /> 5- Le Centre national du Cinéma (dépendant du Ministère de la Culture) et les opérateurs de multiplexes disent que l'objectif c'est de faire revenir les spectateurs qui ne vont plus au cinéma dans de grandes salles.<br /> Comme tout ce qui est nouveau au début ça marchera, puis le spectateur occasionnel de multiplexes redeviendra un spectateur de TV, vidéo, sauf pour aller de temps à autre voir les films à succès (mais il y allait déjà avant les multiplexes).<br /> Les multiplexes peuvent dans 5 à 10 ans si ça ne marche pas être transformés en hangars, magasins de grande surface… Mais les cinémas de centre ville qui seront morts, ne ressusciteront pas. Les têtes qui auront oublié qu'il y a plusieurs sortes de films, de cinémas, ne pourront plus se réapproprier et réinventer notre diversité culturelle des années 60/90. On aura contribué à tuer les espaces de liberté, donc on aura travaillé à détruire une forme de culture. <br /> <br /> Delphine
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